Quelques pages pour la plage

Je ne m'en suis jamais cachée, en matière de lecture, je suis un peu spéciale, ascendant chieuse... 

J't'explique : si j'aime les ouvrages bien écrits, bien construits, avec du fond, je ne crache pas non plus sur un peu de légèreté de temps à autre. Et alors là, je fuis tout ce qui ressemble de près ou de loin à du Marc Lévy, le multiple médaillé olympique du roman de gare qui se prend pour du classique de la littérature française, avis qui n'engage que moi, je le concède. Je pourrais aussi te parler de Guillaume Musso car, chez les libraires-ayatollah du bon goût, dont je n'estime pas faire partie quand bien même certains de leurs points de vue rejoignent le mien, l'un ne va pas sans l'autre... Mais je ne le ferai pas car cet homme reste un mystère à mes yeux. En effet, si j'abhorre ce qu'il écrit, il n'en reste pas moins que le personnage m'est d'une sympathie plus profonde que la fosse des Marianne, un truc que j'ai du mal à m'expliquer moi-même. À priori pas au point de le relire un jour mais bon, il est plutôt en bonne place sur l'échelle de mon estime, c'est au moins ça !!!

 Bref, tout ça pour dire que, malgré ces idées bien tranchées, je n'ai rien contre la littérature de poulette, celle qui s'assume comme telle et ne pète pas plus haut qu'elle n'a le cul ! Par conséquent, ce n'est pas parce que je viens de passer quinze jours à Homs avec Jonathan Littell, je t'en reparle très vite, que je ne suis pas capable de me plonger dans un bouquin à couverture rose, dont le propos ne perturbera en rien le repos de mes neurones, ce qui, en cette période estivale, est quand même la moindre des choses. Alors si tu veux toi aussi faire dans la légèreté, je te propose trois romans qui m'ont bien fait marrer dernièrement.

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Chez les Spellman, on est détective de père en fille, et les enquêtes commencent à la maison !
Dans ce nouveau volet des aventures d'une famille déjantée, Izzy, la fille aînée, entre deux séances chez le psy, aura bien du mal à mener son enquête tout en filant David, son frère psychorigide, Rae, sa petite sœur surdouée, plus incontrôlable que jamais, et sa mère, qui semble avoir en tête de tenir un bar. Ajoutez à cela deux femmes mystérieuses, un maître chanteur, un privé local qui veut se venger, et une voiture qui n'est jamais là où Izzy l'a garée... et vous découvrirez comment, avec la famille Spellman, un suspense peut toujours en cacher un autre !

"La Revanche des Spellman se situe quelque part entre Tim Burton et les Monty Python, avec une pointe de groucho Marx. À hurler de rire, donc."
Valérie Gans, Madame Figaro.

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Je ne te cache pas que, concernant ce roman, mieux vaut avoir lu les deux premiers tomes de la série, Spellman & associés et Les Spellman se déchaînent, avant de l'attaquer. La toute première fois, j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans, mais il ne m'a finalement fallu que quelques pages pour devenir totalement addict.
D'abord, tu l'auras compris, les personnages sont tous plus barrés les uns que les autres, les deux frangines, les parents, bonjour la galerie de portraits !!! Et puis, pour continuer dans la même veine, leurs aventures n'ont ni queue ni tête, ça part dans tous les sens, plus c'est gros plus c'est bon : des romans juste délirants, pas vraiment politiquement corrects, et super attachants en même temps, parfait pour la plage. Pour moi un incontournable de la littérature légère !

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Quand Doug la quitte après six ans de vie commune, Sophie, libraire à Vancouver, est prête à tout pour le récupérer. C'est pourquoi, lorsqu'elle apprend que sa nouvelle petite amie, la pulpeuse Melanie, s'intéresse au paranormal, elle a une idée aussi folle que diabolique : proposer à sa rivale une fausse consultation de voyance destinée à faire rompre les tourtereaux. Mais rien ne va se passer comme prévu, car Sophie se retrouve vite dépassée par le succès inattendu de ses nouveaux talents...
Eileen Cook signe une comédie désopilante portée par une héroïne au caractère bien trempé, maladroite et attachante à souhait.

Installée à Vancouver depuis des années, l'Américaine Eileen Cook est célèbre pour son blog plein d'humour. Ne dites pas à ma mère que je suis voyante, elle me croit libraire à Vancouver est son premier roman.

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Si, comme moi, tu as regardé un nombre incalculable de comédies avec Meg Ryan avant que la chirurgie esthétique ne la dévisage totalement, ou alors, si tu n'es pas aussi vieille que la tenancière des lieux, avec Jennifer Anastassakis pour qui la chirurgie esthétique a fait beaucoup au contraire, ce roman est fait pour toi !
C'est frais, c'est léger, ça parle d'amour contrarié et de reconquête, avec un grain de folie en plus. Ça a un je-ne-sais-quoi de Bridget Jones, en mieux je ne sais pas, je ne fais pas partie de celles chez qui l'inénarrable Anglaise a laissé un souvenir impérissable, mais c'est en tout cas dans la même veine.
J'adore quand, de petit mensonge en petit mensonge, l'héroïne d'un roman se retrouve embarquée dans un truc bien trop grand pour elle, une aventure dont on se demande à chaque page comment elle a bien pouvoir se sortir. Loin d'être impérissable, je le concède, mais cette lecture m'a procuré exactement ce que j'attendais d'elle : un bon moment de marrade sans prétention !

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Deux copains d'enfance partagent un appartement. Débarque une ravissante colocataire. Il n'en faut pas plus pour que cette jolie maison victorienne du sud de Londres se retrouve sens dessus dessous, dans la plus pure tradition des vaudevilles amoureux. Résumons : au rez-de-chaussée, Ralph tombe amoureux fou de Jemima, qui croit, elle, être sous le charme de Smith, lequel nourrit une passion pour la bimbo du dernier étage. Mais cette dernière fricote avec le type du premier dont la femme a peut-être des vues sur... Bref, les portes claquent, les quiproquos abondent, les dialogues fusent. Dans cette comédie moderne au goût acidulé, l'amour, l'ambition, l'amitié sont au rendez-vous. Londres dévoile ses secrets les plus branchés. Et l'humour a bien entendu droit de... city !

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Bon, là, je t'avoue, au troisième roman léger, mes capacités s'essoufflent... J'ai eu beau ne pas les enchaîner les uns après les autres, je crois que ça ne m'a pas empêché de frôler l'overdose. J'étais super motivée en me plongeant dans celui-ci, j'ai même dévoré les 150 premières pages à vitesse grand V. Personnages très sympas, intrigues romantico-amoureuses alambiquées juste ce qu'il faut... Et puis, j'ai perdu pied, ma lecture est devenue laborieuse.
Ne va surtout pas t'imaginer que cela fait de ce livre un titre à fuir. Non, ce n'est pas le cas. La quatrième de couverture dit assez bien ce qu'il renferme. Et surtout, ne te fie pas à l'idiot jeu de mot de la dernière phrase : le roman est bien au-dessus de ça !

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Commentaires

  1. J'ai du lire le Spellman et p-être 2... j'ai calé ds le 3è, ou alors, c'était le 2 : c'est flou. Le problème de ces livres, c'est qu'on oublie un peu vite, même si on passe des bons moments.
    J'apprécie Musso... j'ai aimé Levy, ms j'ai de plus en plus de mal.

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    1. C'est sûr que ce n'est as le genre de bouquins qui te laissera un souvenir impérissable ! Mais, pour la détente, c'est parfait je trouve.

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  2. je ne lis que tres rarement mais le livre d4eilen Cook à l'air pas mal ! Bisous

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  3. C'est marrant, je partage ton opinion sur Musso...littérature indigeste, mais mec super sympa! Etrange...

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    1. Tu sais quoi ? Tu me fais super plaisir en me disant ça, j'avais peur d'être la seule à penser ça... Mais c'est vraiment sidérant la sympathie que cet homme m'inspire !!!

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  4. Je n'en connais aucun et ça ne me tente pas du tout, ni Marc Levy ni Guillaume Musso.
    Et ce n'est pas faute d'avoir déjà essayé.
    T'en lis un une fois (ou deux, allez, soyons fou), ça te suffit pour plusieurs années.
    Inodore et incolore.
    C'est avis n'engage que moi (comme toi) et après tout, il vaut encore mieux lire ces livres de poulettes et les Levy et Musso que pas de livres du tout.

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  5. J'aime tjs quand tu donnes ton avis bien argumenté sur les livres que tu lis. Les Spellman j'ai l'impression que bcp de monde en parle (en bien). Je note pour celui d'Eileen Cook. Je suis un peu comme toi, capable de lire bcp de genres différents, et en été pendant les vacances, ça fait du bien de lire aussi des lectures-détente ! M. Levy Et G. Musso, j'ai vraiment du mal, ce mélange de fiction-romance j'accroche pas. J'en ai lu un seul (Sauve-moi) pas mal sans plus, et ça ne me donne pas envie d'en lire d'autres.

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