La force de l'habitude

Un lundi parmi tant d'autres #66


C'est plus fort que moi : les habitudes me rassurent. Seulement, les habitudes, sur le papier, c'est pas franchement glamour, ça te donne l'impression d'avoir vieilli plus vite que de raison, ça se teinte franchement et rapidement d'un petit côté routine qui n'a rien de top... Alors j'ai essayé de me la jouer aventurière du quotidien, de me revendiquer bonne vivante-au-jour-le-jour, d'ouvrir grand la porte à l'imprévu, de forcer un peu ma nature quoi, ça a donné lieu à un fail épique, mémorable et tout ce que tu veux. Bref, je n'ai eu d'autre choix que me rendre à l'évidence : je suis une fille à habitudes !

Elles structurent ma vie, sans elles, j'ai la fâcheuse tendance à me sentir bancale. Ce sont souvent de tous petits riens, qui peuvent paraître insignifiants à certains. Mais ces tout petits riens, aussi futiles et superflus puissent-ils être, c'est comme s'ils ouvraient un parapluie au-dessus de ma tête, ou mettaient un joli tapis de feuilles bien épais sous mes pas incertains, ils me sécurisent. D'une incroyable et peut-être un peu irrationnelle façon. Ils sont l'image même du sens de l'organisation dont je manque cruellement. Souvent, je me dis que si j'avais un peu plus de confiance en moi, je n'en serais probablement pas arrivée là.

Prendre mon petit-déjeuner avant ma douche, jamais après. Servir son lait à Toupie en même temps que je me sers le mien. Mettre mes chaussures avant mon pantalon, je sais, c'est mal. Toujours allumer mes feux en voiture. Stationner au sous-sol quand je vais au supermarché. Attendre 11 heures pour téléphoner à ma mère, mais pas tous les jours, hein ! Envoyer des cœurs à mon Amoureux par la fenêtre de la cuisine quand il s'en va. Blogouiller avec Couscous couchée entre le clavier de Monsieur Mac et moi. Malbouffer le dimanche soir. Allumer la télé quand je me sens trop seule. Toujours lire avant de m'endormir, quel que soit mon état de fatigue. Me coucher avec une loupiote allumée quand il n'est pas là, l'éteindre en cours de nuit...

Là, je me relis et je me dis que ça doit faire drôlement envie, vu de l'extérieur, le "drôlement", au cas où tu ne l'aurais pas compris, constituant la petite touche d'ironie nécessaire à ce que je n'aille pas de suite me jeter du haut du Pont de Normandie, ou du viaduc de Calix, c'est moins loin de la maison !
Car vois-tu, Zaza, parfois, je me demande aussi où se trouve la limite entre habitudes et TOCs...!

*

Photo We♡it.

Commentaires

  1. pour les chaussures avant d'enfiler le pantalon, je suis très intriguée vois tu!
    je constate que nous ne sommes pas copines pour rien ;)
    moi aussi je suis bourrée de petits tocs
    d'énormes baisers

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    1. J'imagine bien ! Le truc, c'est que je porte toujours des pantalons très larges, du coup, la chaussure passe systématiquement !!! :p
      M'enfin, je suis consciente que c'est exactement le genre de truc qu'on interdit de faire aux enfants...

      Cela dit, tes propos me rassurent. Et comme je viens, en plus, de lire le billet de Zaza, cela contribue à me faire me sentir beaucoup plus "normale", d'un coup !

      Des bisous.

      *

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  2. Je crois qu'on a toutes nos petites habitudes, ça nous donne des repères, c'est bête mais c'est comme ça !

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  3. Une habitude qu'elle soit bonne ou pas nous rassure.
    J'en ai pas mal aussi et à te lire, je remarque qu'on en partage un peu.

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  4. J'en ai aussi, si ça peux te rassurer et pas que des bonnes! :-\
    Mais je dois bien avouer que, comme tu le dis, ça apporte une certaine stabilité tout ça...

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  5. Je me retrouve sur certains points comme le petit déjeuner mais rien de grave dans tes habiotudes je trouve. Et puis tu en parle tellement bien

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