Orange, la couleur de mon enfance

Mon projet 101/1.001, objectif #8 : retrouver mon Orangette, mon nounours de quand j'étais petite.

Dans mon enfance, il y a eu un grand drame : la perte de ma Rosine. Rosine que, dès mon retour à la maison, j'ai remplacée par Orangette. Tu noteras au passage le pragmatisme de la gamine que j'étais quant au choix des noms de mes compagnons en peluche !
Toujours est-il qu'Orangette m'a été offerte, comme tant d'autres, dans mes trois premiers mois de vie, mais que ce n'est qu'à l'âge de six ans que j'ai enfin jeté mon dévolu sur elle. Elle a alors subi tout ce qu'un ours en peluche peut subir, jusqu'à l'éventration comme le prouve la grande couture qu'elle a tout le long du ventre, ce dont je ne me souviens absolument pas. Je ne compte plus le nombre de fois où elle est passée au lave-linge, même qu'un jour, elle en est ressortie avec une oreille toute raplapla, la bourre qui la remplissait s'était fait la malle. Bien sûr, à l'adolescence, j'ai fini par la délaisser, assez tard si ma mémoire ne me fait pas défaut. Elle est alors tombée entre les mains de ma mère, la serial-maniaque du rangement qui est parvenue à m'élever sans jamais arriver à me transmettre son sens de l'ordre. Aujourd'hui, si moi, je m'en réjouis, elle, elle n'en finit plus de se demander à quel moment elle a foiré...!

Bref, Orangette était rangée. Bien rangée. Tellement bien rangée que ma mère n'arrivait plus à mettre la main dessus. C'est une de ses grandes spécialités, à ma mère, même si je la soupçonne lourdement d'avoir usé et abusé de cette excuse à de nombreuses reprises quand nous étions petites pour nous confisquer des trucs, ni vue ni connue j't'embrouille, genre le tour de potier avec lequel j'avais repeint les murs de la cuisine intégralement et en à peine une demi-heure, pour ne citer que cette étrange disparition parmi tant d'autres... Sauf que moi, entre-temps, j'ai eu un immense besoin de me retourner sur ces petits bouts heureux de mon enfance, sur tous les doudous qui ont jalonné mon existence, et que j'ai donc voulu la retrouver. J'avais beau la réclamer, ma peluche orange ne refaisait pas surface. Contrairement à l'ourson de ma sœur qui, miraculeusement ou non, va savoir, est réapparu, lui.

Et puis, contre toute attente, il y a deux semaines, et suite à d'innombrables réclamations, à la faveur d'un week-end passé chez mes parents, à mon retour du match contre les All Blacks au Stade de France, je l'ai trouvée sur mon oreiller... Toujours vêtue de deux petits pulls que lui avait tricotés ma grand-mère, à peine salie par le temps, la tête quelque peu bringuebalante, bien moins orange que dans mes souvenirs d'enfant, elle était de retour, près de trente ans après.
Depuis, elle a rallié la Normandie du Bas dans mon sac de voyage, je me demande si oui ou non je la mets dans la machine à laver, elle fait peur à Chiffon qui la renifle avec un air hyper suspect et surtout, je l'ai installée entre nos deux oreillers. T'inquiète, non seulement Petit C. vit ça très bien, mais c'est juste le temps de trouver une idée lumineuse pour lui offrir un cadre de vie bien différent de la boîte rangée au fond du grenier où elle vient de passer les dernières années.

*

Commentaires

  1. Trop chouette qu'Orangette soit de retour, de jolis souvenirs...Passe un bon week-end des bisous !

    RépondreSupprimer
  2. Oh mais c'est génial ça !!
    Je suis contente pour toi !! ♥

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour Orangette !! Bienvenue en surface ! L'air libre est si bon.

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour Orangette !! Bienvenue en surface ! L'air libre est si bon.

    RépondreSupprimer
  5. tu pourrais la mettre dans un cadre : tu achètes un joli cadre, tu fais 2 petits trous dans le fond, tu lui passe un fil un peu solide autour du cou que tu attaches derrière le fond du cadre (comme sont attachés les jouets dans les cartons) et hop au dessus du lit ;)

    RépondreSupprimer
  6. Ton orangette ressemble vraiment beaucoup à mon Nounou qui, lui, est bleu! Sa tête ne tient plus et il a une oreille en moins (et plus beaucoup de matière à certains endroits) mais c'est toujours lui le plus beau!

    RépondreSupprimer
  7. J'ai toujours mes nounours de quand j'étais petite: un beige hideux et un noir qui a perdu son nez...Je les aime toujours! :)

    RépondreSupprimer
  8. j'ai adoré . . merci
    belle nuit ton blog me plait
    j'y suis arrivée par hasard . . et j'aime beaucoup
    à bientot
    agathe

    RépondreSupprimer
  9. Beaucoup d"émotions je suppose, d'avoir retrouvé ce compagnon d'enfance, tu as bien de la chance car ma mère n'a rien gardé de nous3, pas un souvenir concret ne subsiste et je le regrette . Par contre j'ai gardé de mon fils (24ans) ces premières chaussures(celles des 1èrs pas) son nounours Boulgom, son premier bavoir, un jour je lui offrirai tout cela, j'attends qu'il soit bien installé dans sa vie. Le cadeau suprême, à mes yeux, que j'ai pu lui faire c'est de garder très précieusement un faire part de sa naissance et le jour de ses 20 ans le lui envoyer avec de jolis mots d'amour, j'ai été très fière de moi ce jour là.........

    RépondreSupprimer

Publier un commentaire

Et si tu me laissais un petit mot...?

Posts les plus consultés de ce blog

Les pourquoi en images 2014 - Philippe Vandel

Rassurez-moi, vous dites bonjour à vos voisins, vous...???