Un lundi parmi tant d'autres #67
Quoi de mieux qu'un bon plat mijoté en sauce pour se réchauffer le corps et le cœur quand la froidure de l'automne s'en vient frapper à nos portes...? Une fois n'est pas coutume, pour te montrer du home-made, Zaza, je suis allée piocher dans le contenu d'un de mes défunts blogs fut un temps où je m'éparpillais pas mal. Mais la cause est bonne puisque je vais partager avec toi une recette de famille à laquelle je tiens comme à la prunelle de mes yeux, c'est un peu ma madeleine de Proust à moi : la blanquette de veau de ma Mamie.
LA
recette de mon enfance, celle que j'ai appris à faire à force de
regarder ma grand-mère dans sa cuisine. C'est pour ça que je ne dispose
d'aucune liste d'ingrédients précise. Alors, si tu veux te lancer, je te
préviens, ça va être au feeling...!
Si toi aussi, tu veux te mettre à la blanquette, il te faudra de la viande de veau, des champignons de Pais, des oignons, des carottes, du thym et du laurier, du sel et du poivre. En ce qui concerne la viande, pas de panique, tu as le choix entre du tendron, du collier,
de la poitrine ou de l'épaule. Ton boucher est au courant, tu n'as qu'à
te fier à lui. Même chose pour les quantités, il saura te donner ce
dont tu as besoin.
Pour la sauce, du beurre, de la farine, et le bouillon de cuisson de la viande et en accompagnement, du riz.
Dans
une cocotte en fonte, tu mets les morceaux de viande à dorer à feu vif
dans du beurre, avec les oignons émincés. Tu sales, tu poivres. Quand la
viande est bien colorée, tu la recouvres d'eau, très très largement. Tu
ajoutes les carottes coupées en rondelles et les champignons, tu
laisses cuire à couvert et à feu doux. Combien de temps...? Longtemps !
Ici, il n'est pas rare que j'aille jusqu'à 4 heures. Une chose est sûre :
jamais moins de 2 heures. Plus c'est long, plus ta viande sera
fondante.
Vient alors le moment de s'attaquer à la sauce... Pour ce faire, tu commences par préparer un roux, dans
une casserole, tu fais fondre un gros morceau de beurre (genre 50g). Et
attention, c'est là que ça va devenir technique. Sans cesser de remuer
le beurre, tu ajoutes dans la casserole un petit verre de farine. Puis,
très rapidement, une louche du bouillon de cuisson de la viande (que tu
auras préalablement écumé). Et tu touilles. Jusqu'à ce que ça prenne de
la consistance et en prenant garde à ce qu'aucun grumeau ne se forme (si
tu galères, monte ta sauce au fouet). Tu alternes alors louche de
bouillon et séance touillage. Et tu attends surtout bien entre chaque louche que la sauce épaississe.
Pour la quantité, je te laisse juge. Perso, j'aurais tendance à croire que plus y'en a, mieux c'est ;-) !
Tu sers enfin avec du riz blanc et, si tu ne te régales pas, je t'autorise à me traîner en justice !!!
Note
pour les puristes : je sais, il ne s'agit pas là de la recette
traditionnellement admise mais m'en fous, à mes yeux, c'est la meilleure
et ça le restera toujours !
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