Ripailles - Stéphane Reynaud

*** Je te l'ai promis dans mon billet de lundi, voici mon livre de cuisine préféré ! ***


Quatrième de couverture :

« Le tout bon de la cuisine du dimanche… En 299 recettes ! »
Une quatrième de couverture que l’on pourra qualifier de minimaliste alors, pour vous mettre l’eau à la bouche et vous permettre de plonger un peu dans l’esprit de cet ouvrage, je vous retranscris ici le texte de Stéphane Reynaud qui ouvre le livre. C’est parti !

« Je me souviens des dimanches de mon enfance (un seul par semaine, ce n’était pas suffisant) lorsqu’une fois installé autour de la table, il te semblait pousser des racines afin de rendre éternel l’instant.
Tout semblait s’arrêter, la bienveillance régnait.
Il fallait être charpenté pour résister aux déferlements d’entrées, pour affronter les viandes garnies à foison, pour justifier d’un reste d’appétit face qu plateau de fromages quasi national et pour asseoir enfin sa faim avec crèmes et gâteaux.
Les repas duraient… Il y avait à manger !
« Tu reprendras bien du gratin, mon P’tit, t’es en pleine croissance, à ton âge il faut manger », me disait ma grand-mère, enroulée dans son seyant tablier fleuri après m’avoir déjà servi deux fois.

Manger avait quelque chose de noble, un véritable privilège de costaud.
Pour être bien bâti, il faut avoir bon appétit, et l’appétit, croyez-moi, tout le monde l’avait.
L’odeur du café fort et des retours d’escargots sonnaient la fin des agapes, nous restions là, béats de bonheur, avachis sur la table marquée comme un champ de bataille victorieux, la panse remplie de souvenirs gourmands.
Je soupçonne avec du recul l’effet secondaire des eaux-de-vie prises en fin de repas, résultat des nombreux fruits distillés par une connaissance familière, qui favorisait un état souriant général et une léthargie commune.

Les chansons rythmaient la journée, classiques en début de repas pour finir classées X lorsque la vieille prune avait pris le dessus.
Bref, le repas dominical avait un air de fête perpétuelle.
Les trognes rougies en sont les témoins privilégiés.
La promenade de fin d’après-midi, doux prétexte à la digestion, n’avait lieu d’exister que pour permettre au Champagne de 18 heures de refroidir tranquillement.
Voici venue l’heure des mouillettes où les boudoirs gorgés comme des éponges se noient dans des coupes remplies à ras bord.
Qu’à cela ne tienne, un dimanche bien commencé doit bien s’achever, on sort les boules, on refait le monde,les souvenirs de chasse ou de pêche se transforment en épopée, les parties de baby en finales de Coupe du Monde…
On ripaille et c’est bon.
Il est tard, les restes ont disparu, les fonds de bouteilles sont asséchés, les bâillements se font plus présents, l’heure de la bise a sonné…

Vivement dimanche prochain ! »

***

Mon avis :

Des dessins, des trucs et astuces, des paroles de chansons, des visites chez des restaurateurs ou des producteurs, des photos évidemment, magnifiques, des amis… De l’humour, de l’amour, de la convivialité, mais ça, vous l’avez déjà compris à la lecture de l’ « édito » ci-dessus… Ce livre est une merveille ! C’est notre bible ici, il ne se passe pas une semaine sans que nous le consultions, quand nous recevons, ou alors comme ça, juste pour le plaisir.

Stéphane Reynaud a de qui tenir, il est petit-fils de boucher charcutier. Passionné de cuisine, toujours à la recherche du bon produit, il officie à la Villa9Trois à Montreuil. Par son authenticité et sa simplicité, il est probablement l’un de mes chefs préférés. Ici, ses livres envahissent notre bibliothèque gourmande, c’est bien simple, je crois qu’il ne nous en manque qu’un !

Ripailles, c’est 480 pages de bonheur à l’état pur. Pour apprendre ou revisiter les recettes de base de la cuisine traditionnelle française… Il donne envie de grandes tablées sous la tonnelle, de belles soirées d’été qui semblent ne jamais vouloir finir… Il dit que la vie est belle et qu’il faut en profiter.
Tout simplement !

*** Le samedi, on lit chez Virginie. ***

*

Commentaires

  1. je suis totalement fan de livres de cuisine... et celui ci doit être terrible !

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    1. Un vrai bonheur, à feuilleter même quand on n'a pas besoin de trouver une recette !

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  2. La cuisine c'est le partage, les souvenirs familiaux, l'histoire d'un terroir, d'une région, d'un pays. C'est un peu ce que raconte Stéphane Reynaud et c'est un peu ce que chacune raconte au fur et à mesure des Mercredis Gourmands !

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    1. Et c'est ce qui fait que ce rendez-vous est si cher à mon cœur ! ;-)

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  3. j'avais déjà vu que tu avais acheté ce livre il y a quelques temps et il me fait vraiment envie ... mais ce n'est pas sérieux alors je vais voir si je le trouve à la bibliothèque !

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    1. Sûr, ce n'est pas la première fois que j'en parle, je ne m'en lasse pas. Tu n'imagines pas le nombre de fois où je l'ai vendu, celui-là !!!!
      Mais effectivement, il n'est pas donné, la bibliothèque serait une bonne solution, j'espère qu'ils l'ont à disposition.

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