Du feu de l'enfer - Sire Cédric

* Mon premier Sire Cédric. *


Trop longtemps que je ne suis pas venue partager ici mes lectures avec toi. Pourtant, je lis, hein. Mais je ne sais pas, j'ai du mal à en parler une fois le livre refermé... Il faut parfois que je me fasse violence et j'ai franchi le pas aujourd'hui.

Il est des auteurs comme ça, qui écrivent exactement le genre de romans que j'aime lire mais que je n'ai justement jamais lus. Sire Cédric en fait partie. Enfin, depuis la semaine dernière, je peux dire qu'il en faisait partie.

Je n'avais aucun a priori, mais juste jamais eu l'occasion d'ouvrir un de ses livres. Peut-être étais-je juste perplexe quant à la nature légèrement fantastique de ses écrits. Parce qu'effectivement, là, pour le coup, on n'est plus vraiment dans mes préférences.

Mais quand j'ai eu l'occasion de découvrir son tout dernier roman, je n'ai pas laissé passer l'occasion

***


Quatrième de couverture :

Manon maquille les cadavres, Ariel maquille les voitures. Elle est thanatopractrice, il est délinquant. Ils sont frère et sœur. Un jour, l’une des combines d’Ariel tourne mal et Manon se retrouve complice malgré elle. Lorsque les assassinats les plus sordides s’accumulent autour d’eux, traçant un jeu de piste sanglant vers une secte satanique, le capitaine Raynal s’intéresse à leur cas. Commence alors une traque qui brouillera les limites entre alliés et prédateurs et mettra à l’épreuve les liens du sang.

Sire Cedric revient en chef d’orchestre du suspense et des frissons, avec un nouveau concerto qui fait la part belle au souffle du vent dans la nuit noire et aux gémissements des corps torturés. Subtil et maîtrisé, ce conte d’horreur moderne allie à la justesse d’une réflexion sur les relations familiales les retournements de situation les plus ébouriffants.

"Un roman addictif écrit à l'encre noire des ténèbres." Olivier Norek

***

Mon avis :

Le prologue est terrifiant, je ne t'en dirai que peu de chose, histoire de ne pas te gâcher le plaisir de la découverte. De nuit, dans la brume, une femme nue et meurtrie fuit, elle est poursuivie. Par un homme ? Par un animal ? Par un monstre ? Peut-être les trois à la fois... On ne sait pas où on est, on ne sait pas quand ça se passe.
Une entrée en matière crue, sanglante et qui met terriblement mal à l'aise. Voilà une lecture qui commençait bien !

Retour à l'histoire. Montpellier. Manon est réveillée en pleine nuit par des coups frappés à sa porte. C'est son frère, Ariel, avec qui les liens sont distendus. Il vivote de petits trafics, notamment de vols de voitures, trempe toujours dans de sales combines. Elle mène une vie tranquille, a un boulot stable, même si très original, c'est le moins que l'on puisse dire, quelques amis. Elle lui claquerait volontiers la porte au nez mais finit par l'héberger tout de même, pour la fin de la nuit.

Au petit matin, elle est réveillée par une goutte de couleur rouge qui tombe du plafond sur son visage. Une couleur rouge qu'elle connaît bien, elle la côtoie au quotidien dans son travail : la couleur du sang. Il s'est passé quelque chose à l'étage du dessus pendant la nuit...

Voilà, le décor est planté !

Tu t'en doutes, dans l'appartement du dessus se trouve un cadavre. Et tout va s'enchaîner sans te laisser le moindre répit à partir de là.
Cela faisait longtemps qu'un bouquin ne m'avait pas tenue en haleine comme ça. C'est glauque, cru, terriblement violent, je me suis même surprise parfois à lire avec la main devant ma bouche grande ouverte, tellement j'étais ébranlée.

Le fait que l'action prenne place dans un endroit que je connais a bien sûr donné un côté très cinématographique à ma lecture, ce qui a clairement ajouté à mes sensations, déjà bien extrêmes.
J'ai trouvé que c'était plutôt bien ficelé. C'est à la fois limpide et bourré de rebondissements. On se retrouve à un moment totalement perdu, ne sachant plus qui croire, ni où sont les bons et les mauvais.

Sire Cédric t'emmène loin, très loin, là où la perversion humaine ne connaît pas de limites, là où tous les codes de la société n'ont plus prise, là où la barbarie règne en maître.
Et au milieu de toute cette noirceur, j'ai particulièrement apprécié le personnage de Manon, son caractère, doux et calme, son métier, particulièrement bien décrit, qui nous rappelle que la mort peut aussi être douce et paisible. Les relations entre le frère et la sœur sont aussi particulièrement bien étudiées, compliquées à souhait, comme seuls les rapports fraternels savent l'être.

Et, une fois n'est pas coutume, aucune déception à la fin !
C'était devenu tellement rare ces temps derniers que j'avais de moins en moins envie de lire des polars. À plus forte raison quand ils avaient été encensés par la critique, la déception n'en étant que plus forte. Mais rien de ça ici. Ce roman est très bon du début à la fin, sans le moindre moment de relâchement.

Un page-turner hyper efficace. Impossible de le lâcher une fois qu'on a mis le nez dedans. Ça m'a donné terriblement envie de découvrir d'autres romans de cet auteur.
Merci à NetGalley et aux Presses de la Cité pour cette lecture... sanglante !

*

Commentaires

  1. J'adore ta critique qui rejoint la mienne. En plus, j'ai déjà lu Sire Cédric. Si tu trouves le prologue terrifiant, L'enfant des cimetières est encore plus glauque.

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    1. Je vais venir lire la tienne, alors. ;-)

      Et merci pour le conseil de lecture, je note précieusement.

      *

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  2. il ne serait pas toulousain celui-ci encore ?

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    1. Mais c'est pas possible, ils sont partout...! :p

      Même si, en vrai et si on chipote, il est aveyronnais.

      *

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