Apollo 11 et missoltini

Je ne vais pas encore enfoncer des portes ouvertes et te dire encore qu'en Italie, on mange bien. Ça n'est plus à prouver.

Mais comme l'Italie, ce n'est pas que le Spritz, les glaces et la pizza, je vais te présenter aujourd'hui deux découvertes extrêmement gourmandes que j'ai faites au cours de notre séjour. Une qui se boit (avec modération), une qui se mange.

Pas ensemble, hein, je n'ai pas essayé mais je sens déjà la mauvaise idée...!

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L'Apollo 11

*Source*
L'Apollo 11 est né à Varèse un certain 20 juillet 1969. Il est l'œuvre de Piero Pirola, qui était alors à la tête de la maison du même nom. Les premiers pas de l'homme sur la lune lui ont inspiré cette liqueur d'un rose presque irréel mais uniquement composée d'ingrédients naturels.

Une composition qui reste à ce jour un secret bien gardé. Nombreux ont été ceux qui se sont essayés à copier ce breuvage sans jamais parvenir à égaler ni son goût, ni sa couleur.
Avec MariChéri, on serait prêts à parier qu'il y a du pamplemousse dedans. Mais ça n'engage que nous, hein. En tout cas, nous avons adoré sa saveur bien fraîche et un petit peu amère, juste ce qu'il faut.

Tu peux la déguster seule, on the rocks, en apéritif ou en digestif, ou alors en cocktail, mélangé avec des bulles par exemple, il fait merveille. L'idéal restant bien entendu de la siroter sous les palmiers de la jolie terrasse de la Pasticceria Pirola à l'heure de l'aperitivo, genre comme ça...


Et nous, comme un est des boulets intergalactiques, sous-entendu "pas que lunaires, mais vers l'infini et au-delà", nous n'avons bien évidemment même pas eu l'idée d'en rapporter une bouteille...

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Les missoltini

*Source*
Alors là, c'est incontestablement LE coup de cœur du séjour. Il s'agit d'une spécialité typique du lac de Côme. Ce sont des filets d'alose salés et séchés au soleil, que l'on mange traditionnellement arrosés d'un filet d'huile d'olive et accompagnés d'une petite portion de polenta grillée.

On ne va pas se mentir, c'est aussi peu photogénique que c'est bon. C'est tout sauf glam' écrit comme ça, mais moi, j'en aurais mangé sur la tête d'un pouilleux.
C'est très salé, sensation heureusement agréablement contrebalancée par la douceur de la polenta, la texture est un peu étrange, mais j'ai a-do-ré.

On retrouve des traces de cette préparation jusqu'au Moyen-Âge. Des origines dues au besoin de conserver la pêche le plus longtemps possible. D'où le salage et le séchage. Concrètement, c'est un peu plus compliqué que ça, mais je t'épargne les multiples étapes menant du lac à l'assiette.


Il n'en reste pas moins que mon esprit cartésien a du mal à comprendre comment l'alose feinte peut être pêchée dans le Lario alors qu'il s'agit d'un poisson d'eau de mer. Elle a beau être connue pour remonter le cours inférieur des cours d'eau au moment de la reproduction, je la vois difficilement parcourir autant de chemin et remonter et le cours du Pô et celui de l'Adda.
Mais bon, je ne suis pas une spécialiste du poisson, je ne m'y connais que lorsqu'il se trouve dans mon assiette et c'est alors un peu tard pour m'inquiéter de son mode de vie. Si toi tu t'y connais, n'hésite surtout pas à venir éclairer ma lanterne dans les commentaires.

En tout cas, boulets un jour, boulets toujours, nous n'en avons pas rapporté dans nos valises non plus.

Un je-ne-sais-quoi me dit qu'il va falloir qu'on reparte...!

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