mercredi 26 mai 2010

La couronne verte - Laura Kasischke


Véritable rituel, les vacances de printemps aux États-Unis marquent le passage à l'âge adulte pour les élèves de terminale, qui partent une semaine entre eux dans un cadre exotique.
Face à l'insistance de leur amie Terri, Anne et Michelle renoncent à une croisière dans les Caraïbes et potent pour les plages mexicaines. En dépit des mises en garde maternelles, Anne et Michelle acceptent d'aller visiter les ruines de Chichén Itzá en compagnie d'un inconnu... Pour leur plus grand malheur.
Un roman aussi troublant que profond.

Laura Kasischke, dont les romans, où la beauté le dispute à l'étrange, ont un cachet unique, ne fait jamais de l'évènement attendu le point d'orgue dramatique de ses histoires, mais l'arrière-plan d'une intrigue plus complexe.
Sabine Audrerie, La Croix.

Livre vertigineux et magnifique, La Couronne verte est une oeuvre philosophique, une fiction angoissante et un grand roman d'apprentissage.
Christine Ferniot, Lire.

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Second livre de Laura Kasischke que je lis, après Rêves de garçons, dont j'avais parlé ici, La couronne verte a tout d'abord été un coup de coeur "visuel" !
C'est sa couverture qui m'a littéralement accrochée un jour que je déambulais entre les tables du secteur littérature du magasin...
Ajouté à cela une quatrième de couverture intrigante à souhait et le mal était fait : je ne pouvais faire autrement que l'acheter.

Le Spring break, si vous n'en avez jamais entendu parler, c'est ce moment de l'année au printemps où les étudiants américains font relâche avant d'attaquer les examens de fin d'année.
Idéalement, en partant au soleil, en Floride, République Dominicaine ou au Mexique la plupart du temps.
Une ou deux semaine de débauche totale, avec fête de jour comme de nuit... Sexe, drogue, alcool... On goûte à tout, on se lâche sur tout...
Je ne sais pas si vous avez déjà eu l'occasion de voir des images ou des reportages à la télévision sur le sujet, mais autant vous dire que ça fait peur. Franchement.

Et c'est donc pour ce séjour que s'envolent Anne, Michelle et Terri.
Un séjour, comme un rite de passage à l'âge adulte, où le mal ne sera jamais là où on le pense.
Qui ne se déroulera pas comme elles l'auraient rêvé.

Un livre vraiment profond et haletant, à la saveur de roman initiatique.
Laura Kasischke excelle vraiment dans sa manière de dépeindre le monde adolescent.
Son style pur et sobre met merveilleusement cette histoire sombre en valeur.
On se laisse emporter par cette histoire à la saveur douce amère, quitte à ne pas en sortir indemne.

Un magnifique roman !

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mardi 25 mai 2010

Jaune Caravage - Gilda Piersanti


Rome, 2006. La Nuit Blanche fait place à l'aurore. Les bruits de la fête se sont évanouis. pour Eva aussi, la fête est finie : sur les bords du Tibre gît l'adolescente, fauchée au printemps de sa vie, un matin d'automne romain.
Arrachée au plus bel âge de la vie, vraiment ?
Mariella De Luca en doute fort : au fur et à mesure de son enquête, l'inspecteur principal prend conscience des errements d'une génération déboussolée. Cellules familiales éclatées, sexe, drogues, trahisons, fascinations gothiques pour la mort... La jeunesse italienne n'est pas en reste de blessures, de perversités. Victimes et bourreaux s'échangent souvent les masques - et si la vie est un jeu, le crime, lui, ne connaît pas de gagnant...

"Une écriture précise, qui frappe droit au but, mais sans sècheresse, qui n'esquive aucun détail sanglant mais contourne le sordide avec élégance." M.P. - Les Échos

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Après Rouge abattoir, Vert Palatino et Bleu catacombes, voici enfin le quatrième et dernier volet des Saisons Meurtrières de Gilda Piersanti sorti en poche !
J'avais littéralement dévoré les trois premier sur un seul week-end, j'attendais donc la suite et la fin avec une grande impatience...
Peut-être trop grande me direz-vous parce que, du coup, je l'ai trouvée un peu fade, pas assez fouillée, presque superficielle... :-(

Pour l'aspect "polar", c'est une fois de plus une réussite, je ne peux pas dire le contraire.
L'ambiance est malsaine à souhait, l'intrigue super bien ficelée, Rome comme à son habitude est un personnage à part entière du roman... Tout ça, c'est OK !

Ce que j'ai moins aimé, c'est la façon dont est traité le "fil rouge" de cette tétralogie, à savoir les relations entre Mariella De Luca et la famille de son patron...
J'en attendais beaucoup, l'auteur avait réussi dans les premiers tomes à créer un véritable suspense quant au mystère du fils disparu. Suspense qui a, semble-t-il, été complètement laissé de côté cette fois-ci.
Vraiment dommage, il y avait probablement mieux à faire.

Il reste que cette série est vraiment très bonne, à conseiller et à consommer sans modération !

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lundi 24 mai 2010

Une parfaire journée parfaite - Martin Page


Tenter de se suicider peut être une occupation très prenante. Une journée durant, un homme s'attèle à la tâche : bricolage de chaise électrique, cocktail explosif d'anti-dépresseurs, tout y passe. Pour celui qui collectionne les émotions de ses collègues et prend ses vacances dans un ascenseur, rien n'est simple... On peut se sentir inadapté à la vie et, bizarrement, ne pas parvenir à la quitter.

Né en 1975, Martin Page vit à Paris. Son premier roman, Comment je suis devenu stupide, a été un énorme succès critique et public. Ses livres sont traduits dans une quinzaine de pays. Une parfaite journée parfaite est son deuxième roman.

"Cher Martin Page, depuis combien de temps n'a-t-on pas été aussi sensible, émouvant et drôle que vous ?" ELLE

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Parfois, rarement en fait, je referme un livre avec une seule question en tête : "L'ai-je aimé ou non...?"...
C'est, vous le devinez, le cas de celui-là.

Les plus, c'est incontestablement l'univers onirique dans lequel nous embarque Martin Page. Très difficile à expliquer, mais on se sent happé dans un monde ni tout à fait réel, ni tout à fait irréel et on s'y sent plutôt bien à vrai dire.
La langue aussi... L'auteur la manie avec un talent rare et une poésie touchante... Témoin cette phrase que j'ai lue et relue tant je l'ai aimée : "L'hiver couche le jour plus tôt afin qu'il n'ait pas froid"... Charmant, non...?

Par contre, je dois être vraiment trop terre-à-terre et ça me contrarie vraiment...
Le coup du requin dans le corps par exemple, j'ai un mal fou à y voir une métaphore...
Je prends tout au pied de la lettre et ça me gâche le plaisir, je le reconnais.
Chacun des suicides du héros, je le prends comme un vrai suicide... Vous imaginez alors combien il a été difficile pour moi d'avancer dans ma lecture. Parfois je m'en veux d'être une aussi mauvaise lectrice, surtout devant un bouquin comme celui-là qui a visiblement fait l'unanimité...

Heureusement, tout ceci a été sauvé par la postface signée de Martin Page en personne.
Ces quelques pages m'ont aidée à vraiment apprécier ce que je venais de lire, à en mesurer la portée et le sens.

Tout comme les quelques lignes que je termine ici m'ont permis de me positionner définitivement : j'ai aimé ce livre !!!

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lundi 3 mai 2010

Envie de m'en griller une...

Cigarette

Vous me direz, tu parles d'une info de la plus haute importance... ;-) !

Mais bon...
Quand on sait que je ne fume plus depuis maintenant six ans et demi, après avoir été une grosse énorme consommatrice...
Que, sur l'échelle de la fierté, celle qui est graduée de 1 à 100, je place assurément cette "étape" de ma vie autour des... 5.739.330... ;-) !
Que cela a fait de moi la parfaite apôtre, non pas de la lutte anti-tabac, parce qu'après tout, chacun est libre de faire ce qu'il veut, non, moi, je suis plutôt dans le genre "Essaie, si j'y suis arrivée, tu peux y arriver... Et puis, tu verras, tu te sentiras tellement mieux après !"...

Bref, deux réunions de famille/amis ces dix derniers jours et à chaque fois, un truc bizarre : une envie de cloper comme pas permis...
Et pourtant, à chaque fois, les fumeurs s'isolaient pour en griller une...

Heureusement, à chaque fois aussi, j'ai repensé à cette "bible" qui m'a tellement aidée quand j'ai pris la décision d'arrêter : La méthode simple pour en finir avec la cigarette d'Allen Carr.
Sans ça, je ne suis pas certaine que je n'aurais pas replongé...
Le sevrage à la portée de tous pour le prix d'un paquet de cigarettes... ;-) !

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