Un thème universel aujourd'hui, pour le rendez-vous de Chrys et Zaza.
Et qui dit "universel" devrait dans le même temps sous-entendre "facile"... Que nenni !
J'ai longuement hésité entre le coup de cœur du moment, les grands classiques dont on ne se lasse pas, le prochain artiste que je verrai en concert, la chanson douce qui me trotte sans arrêt dans la tête ou ce groupe tant aimé dont j'attends la sortie du DVD live avec impatience... Quatre jours, en fait, de préparation pour cet article avant que je ne me décide vraiment.
Et l'heureux élu est...
Le groupe que j'écoute depuis toujours, soit trente-neuf ans, six mois et dix-huit jours (et même un peu plus, vous allez comprendre !)...
Le groupe que j'écouterai toujours, je le sais...
LE groupe...!
J'ai nommé...
Pink Floyd !
Mes parents ont toujours écouté Pink Floyd, je les soupçonne même de les avoir écoutés bien avant ma naissance, y compris pendant que je squattais le bidon de ma Maman !
Résultat des courses, quand j'étais petite, je réclamais Pink Floyd à tout bout de champ, en fond sonore, quand je jouais dans le salon, ou bien même pour faire la sieste.
Je ne compte plus le nombre d'heures passée à écouter Shine on you crazy diamond en boucle...!
À l'adolescence, tout cela ne m'a pas quittée.
On était un groupe de copains nourris à la musique des années soixante/soixante-dix, et on passait des heures dans des greniers ou des caves à chanter les tubes de Waters et ses amis, ceux qui se sont essayés à la guitare ont tous débuté avec la même chanson : Wish you were here.
On traversait toute la banlieue pour aller à l'autre bout de Paris, dans un cinéma aujourd'hui fermé, le Grand Pavois, le seul à l'époque à jouer régulièrement The Wall. C'est là que j'ai connu mon premier grand frisson musical... Je me souviens encore de ce moment, au début de Bring the boys back home, quand j'ai senti mes poils se hérisser sur mes bras, un moment mémorable !
Et quand on partait en vacances, à cinq dans une 2CV, les seuls CDs qu'on pensait à emporter, c'était Animals et Dark side of the moon !
En 1988, j'ai eu la chance de les voir en concert.
C'était sur la Place d'Armes du Château de Versailles et j'en garde un souvenir incroyable !
Le lendemain, je passais mon écrit de français du bac... Autant dire que le lutte a été rude à la maison au sujet de ce concert : ma mère était totalement contre, mon père lui n'avait de cesse de lui dire que respirer des odeurs de pétard pendant toute une soirée en écoutant Pink Floyd, ça ne pourrait que me mettre en bonnes dispositions pour l'examen !
Mais ce qui a marché pour Versailles n'a pas fonctionné l'année suivante, quand le groupe s'est produit à Bercy... La veille de l'oral d'anglais du bac cette fois-ci :-S ! Mais mon père a eu beau tout tenter, la Patronne n'a pas cédé !!!
En 2005, quand le groupe s'est reformé à l'occasion d'un unique concert à Londres, je n'ai pas honte de le dire, j'ai pleuré devant ma télé... J'avais sous les yeux ce dont je rêvais depuis des années et des années, et que tout le monde considérait comme impossible jusqu'à cette magique soirée de juillet : le retour de Roger Waters au sein du Floyd.
Souvent, je retourne voir ces images qui me ravissent !
Ou alors, je glisse un DVD dans le lecteur...

J'aime aussi régulièrement ressortir quelques beaux souvenirs, comme ce vinyle rose plus que collector.
J'ai même découvert, en préparant cet article et en furetant un peu à droite à gauche sur le net, des trucs qui m'ont littéralement fait baver d'envie, comme les Converse à l'image des grands albums du groupe...
Moi qui suis fan de la marque, je n'arrive pas à comprendre comment j'ai bien pu faire mon compte pour passer à côté !!!
Bref, il se passe rarement une journée dans ma vie sans que résonne une note de Pink Floyd.
J'ai regardé les étoiles filantes en écoutant la deuxième partie de
Pigs.
Petite, j'ai rêvé de rébellion avec
Another brick in the wall et je suis entrée en rébellion, quelques années après, sur
Run like Hell.
Les premières notes de
Wish you were here me retournent encore et toujours, elles m'emmènent invariablement vers ceux qui ne sont plus à mes côtés et qui me manquent.
J'ai chanté
Hey you à tue-tête et
Learning to fly m'a plus d'une fois donné l'envie d'être un oiseau.
La guitare de David Gilmour sur
Shine on you crazy diamond m'a accompagnée à chaque fois que je me suis posé des questions sur le sens de la vie.
J'ai espéré la renaissance du groupe avec
High hopes, espoir qui a tenu tant qu'il a pu jusqu'au décès de Rick Wright en 2008.
Et aujourd'hui, c'est
Comfortably numb qui me colle à la peau, parce que c'est ainsi que je me sens : confortablement engourdie, agréablement paralysée...
D'ailleurs, c'est celui qui tourne en boucle dans l'autoradio de Miss KK.
Le temps passe, ma vie file, Pink Floyd reste.
Et ceci est ma participation, longue et passionnée, pour vous,
Chrys et
Zaza !
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